Poésies
Bourgeons
le bourgeon nouveau me ravit
le vert des feuilles me nourrit
et soudain je resplendis
le renouveau se fait sentir
une nouvelle chance à ceuillir
d'autres joies à venir
un hiver à finir
goinfrons nous de ces plaisirs
chérissons ce que l'on voit grandir
ce que l'on sent vieillir
tant qu'il nous est donné de receuillir
possible d'offrir, offert d'en jouir
Pagaille
Y a comme une pagaille
Après le travail
Pour que ça s’en aille
Ce rythme infernal
Y a comme une urgence
Avant les vacances
Que ça recommence
Le temps de la danse
Y a des surenchères
Passés les hivers
Qui font l’été fier
Brûlant comme l’enfer
Y a comme un complot
Planté dans ton dos
Que tu seras moins beau
Même plus rigolo
Y a ce compte à rebours
Tous ces drôles de tours
Qui font que les jours
N’ont aucun retour
Y a comme un absent
C’est le temps présent
Qui s’enfuit dans le vent
Dès qu’on serre les dents
Méditerranée
J’suis pas cette Méditerranée qu’on m’avait enseignée
Celle qui reste bien rangée, qui évite le fracas, ne hausse pas la voix
J’suis pas du genre à éviter les vagues non désirées
Je suis de l’Atlantique. Je suis une romantique
Des temps pas si lointains mais encore incertains
J’ai le cœur qui flanche, le corps qui se casse
Si je tombe à genoux c’est que mon âme se noue
Chez moi y a des tempêtes qui brisent les fenêtres Et dans mes marées basses y a le vide qui menace
J’ai pas cette sagesse là de ces mers réputées Pour leur tranquillité ou leur fiabilité
Je ne sais pas caresser sans cesse le même rocher
Quand le temps change de couleur j’ai des envies d’ailleurs
J’suis pas cette méditerranée, de cette immensité de paisibilité
De celles au goût d’éternité que tant souhaitent admirer
Je ne suis qu’un tas de remous qui tient à peine debout
Pour calmer mes débords, parfois, pourtant je cherche aussi un port
14 juillet
C’est un petit brin de Paix
Que j’avais ramassé
Perdu sur le pavé
Un joli soir d’été
Je l’avais accroché
Au bord de mon panier
Un peu comme un bouquet
D’herbes séchées
Puis bien protégé
A l’abri des ondées
Pour le voir fructifier
Et le faire partager
Un quatorze juillet
Il s’est fait massacré
et quelques jours après
On l’a même égorgé
Bien sûr j’étais peinée
Mais aux bords des près
Les fleurs de liberté
Ne cessent de pousser
y a pas de rimes
Y ‘a pas de rimes à notre amour
Y’ a pas de contre, rien que du pour
Et déjà plus d'issue de secours
Y’ a pas de bon ni de mauvais jours
Y’a juste toi qui me tourne autour
Et ton regard comme du velours
T'étais pas mon dernier recours
Sans trop savoir bien faire la cour
Tu m'as offert un beau détour
Au coin d'un triste carrefour
On s’est croisé comme deux secours
Juste armés d'un drôle d'humour
J'ai beau regarder alentours
Ce que j'attends c'est ton discours
Et tous les autres tournent court
Même si la vie nous joue des tours
Moi je profite j'ai le souffle court
Et mon coeur se met au tambour
Et si c'était dans mon parcours
De te faire une place dans mon séjour
Alors j'te laisse me prendre ma tour
Sans trop copier les troubadours
Quand j'ai tes bras qui m'entourent
J'ai de nouveau envie des jours